Le nouveau semoir pneumatique offre la possibilité inédite de positionner simultanément trois produits sur un semoir porté arrière de 3 m ou 4 m de largeur. Cette conception fait du Progress le porte-étendard de nouvelles pratiques agroécologiques, désormais accessibles au plus grand nombre, grâce à l’abolition des contraintes de puissance, de gabarit ou encore d’investissement.
Quel est le pluriel de « progrès » ? « Progress » ! seraient tentés de répondre les ingénieurs du bureau d’études de Sulky, s’ils n’étaient pas aussi pointus en orthographe qu’ils ne sont férus en génie mécanique et électronique.
En matière de semis, lorsqu’ils ont commencé à définir les contours du Progress, leur cahier des charges était le suivant : comment capitaliser les acquis d’un combiné de semis largement éprouvé au XXème siècle, tout en relevant les défis agroécologiques du XXIème siècle, lesquels se résument en deux mots : produire mieux. Autrement dit, il s’agit de réduire les impacts liés aux pratiques agricoles (biodiversité, tassement, contaminations, émissions de gaz à effet de serre…) tout en faisant preuve de sobriété aux plans énergétique, phytosanitaire, hydrique ou encore en matière d’alimentation minérale, et si possible en offrant en prime la parade aux aléas climatiques.
Aux sources du semoir pneumatique Progress
Les défis sont ardus, mais depuis quelques années, l’agronomie a puisé dans ses ressources et a commencé à émettre des solutions pratiques. En matière de fertilisation par exemple, le renforcement de l’efficience passe par la localisation des apports, qu’il s’agisse des engrais starter en vue de favoriser le démarrage d’une culture (qui résistera mieux aux bio-agresseurs et aux aléas climatiques), du phosphore dont la disponibilité et la faible mobilité constituent des facteurs limitants pour les rendements ou encore de l’azote (sous réserve que la législation l’autorise). La localisation intéresse également les produits phytosanitaires, tels que les anti-limaces.
Les cultures associées sont également très prometteuses en matière d’agroécologie. La combinaison la plus emblématique est constituée du colza et de la féverole, cette dernière contribuant à la fertilisation du colza (entre 30 et 40 kg/ha), à la moindre compétition des adventices (jusqu’à 40% comparativement à un colza seul) et à la régulation d’insectes tels que les altises (par effet de brouillage), le tout étant crédité d’un gain de rendement de l’ordre de 3 q/ha. D’autres combinaisons à base de phacélie, de trèfle blanc nain ou encore de lentille sont imaginables. En agriculture biologique, les associations multi-espèces sont plébiscitées pour maximiser l’auto-fertilité. Une autre source de progrès réside dans les associations variétales à l’intérieur d’une même espèce. En blé par exemple, elles sont de nature à extérioriser des rendements supérieurs et/ou à maximiser la qualité (taux de protéines), sinon à réduire la sensibilité aux maladies. N’oublions pas les mélanges de couverts végétaux en interculture, aux avantages presque aussi nombreux que les espèces en jeu : structuration du sol par la colonisation racinaire, préservation de la vie biologique, prévention des risques d’excès d’eau (asphyxie) et d’érosion (éolienne et hydrique), diminution des risques de lessivage des éléments fertilisants, limitation de l’évapotranspiration, maximisation de la réserve utile, séquestration du carbone, enrichissement du sol en matière organique, contribution à la fertilisation, préservation de la biodiversité…
Du constat à la mise en œuvre concrète du semoir pneumatique Sulky-Burel
Comment faire, pour, en un seul et unique passage, apporter jusqu’à trois intrants, dans le strict respect des doses et/ou des densités préconisées, avec une qualité de placement en terre optimisée des intrants, afin de ne pas risquer, au final, d’entamer les bénéfices évoqués précédemment ? Théoriquement en scindant la trémie du semoir en trois compartiments. Plus concrètement, l’arbitrage obéit aux observations les plus représentatives en matière de taille (des graines, des granules) et des densités et/ou des doses. Le Progress affiche en réalité la distribution volumétrique suivante : 1200 litres pour la trémie 1 et son doseur polyvalent engrais/semence (0,5 kg/ha à 450 kg/ha), 800 litres pour la trémie 2 et son doseur polyvalent engrais/semence (0,5 kg/ha à 450 kg/ha) et enfin 100 litres pour la trémie 3, dotée d’un doseur apte à distribuer des semences, des engrais ou encore des micro granulés dans une fourchette comprise entre 0,6 kg/ha et 15 kg/ha. Bien évidemment : qui peut le plus peut le moins. Les deux plus grosses trémies peuvent être réservées à une seule et unique espèce, une seule et unique variété.
Avec le Progress, fini les risques de dé-mélange ou encore les montages de fortune de trémies additionnelles sur des appareils mono-trémie. Il va s’en dire que l’ergonomie des réglages a été travaillée avec soin. Les essais de débit se réalisent en toute simplicité et en toute sécurité depuis la passerelle, où l’ensemble des commandes est centralisé sur un même panneau de contrôle. Une réserve d’eau intégrée au carter de la tête de distribution, avec un robinet déporté à l’arrière de la machine (point propreté), permet à l’utilisateur de se laver et de se décontaminer les mains avant de remonter en cabine. Un espace de rangement des EPI (lunettes, gants, masque) est également prévu au niveau de ce point propreté. Avec ces attributs et ses trois trémies, le Progress n’aurait peut-être pas démérité… trois « s ».
La nouvelle gamme de semoir Progress
Proposé en 3 m, 3,5 m et 4 m, le Progress peut être configuré avec une trémie, deux trémies ou trois trémies. Équipé en standard de la technologie Isobus, le Progress est en mesure d’optimiser automatiquement par GPS les arrêts et départs des doseurs en bouts de champs, évitant les recroisements et des dépôts de graines en surface. Il permet aussi d’exécuter automatiquement des cartes de modulation de doses de semis par GPS. L’interface Wiso, spécialement mise au point pour le Progress, permet de piloter les 3 doseurs depuis une interface unique. Wiso peut s’afficher sur une console Isobus ou bien sur une tablette iPad en cabine avec un contrôle déporté de certaines fonctions en Wifi. Le Progress peut également gérer les cartes de modulation automatiques par GPS. Le Progress P20 est équipé de la ligne de semis Unisoc à 3 rangées (20 kg), le Progress P50 du double disque Twindisc (disques lisses décalés de 320 mm, 50 kg) et le Progress P100 du Cultidisc (disque crénelé de 410 mm, 100 kg). Les Progress P20, P50 et P100 sont associés aux herses rotatives HR (4 rotors par mètre). Le Progress P100 peut aussi être associé à l’outil à disques XR (disques crénelés de 415 mm).